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COLERE À BRISCOUS

Soumis par editorea le jeu, 2023/02/02 - 16:17

Rassemblement des parents de l'ikastola de Briscous devant la mairie le 17 janvier pour dénoncer une situation ubuesque à la cantine

L'ikastola de Briscous dénonce le traitement réservé à l'une de ses élèves, contrainte de déjeuner sans ses camarades de classe à cause de quotas imposés par la municipalité. Selon les responsables de l'établissement privé, la mairie enfreint plusieurs règles de son CCAS.

Une élève de trois ans est contrainte de déjeuner avec des élèves d'autres établissements. Un rassemblement a eu lieu le mardi 17 janvier à 18 heures sur la place du village « pour dénoncer les agissements et les méthodes utilisées par la mairie ».

Avant la fin de l’année scolaire, l'établissement de Seaska avait déclaré pour la rentrée de septembre 2022, 54 inscrits à la cantine. Plusieurs semaines avant la rentrée, l’établissement privé a reçu un courriel de la mairie, indiquant que « pour les deux services confondus (11h30 pour les plus petits et 11h45 pour le reste des élèves), un maximum de 54 enfants pourront être accueillis à la cantine tout au long de l’année scolaire».

Le quota atteint en janvier 2023, la maire a refusé dans un premier temps l’inscription d’un 55e enfant à la cantine avançant le manque de place. La municipalité a ensuite  proposé de faire déjeuner l’élève de trois ans, une demi-heure plus tard que ses camarades, avec des enfants de l’école publique bilingue. Une décision jugée « absurde sur un plan logistique et abjecte sur un plan humain » par les parents de l’ikastola. 

Règlement enfreint 

« En interdisant l’accès à la cantine, la mairie ne respecte pas son propre règlement, dénonce l’ikastola via un communiqué. Trois points de règlement du centre communal d’action social (CCAS) ne sont pas respectés, selon l’établissement scolaire immersif : « Tous les enfants inscrits dans une des écoles de Briscous et ayant plus de trois ans, peuvent fréquenter les services » ; « les enfants de l'ikastola sont sous la responsabilité de leur Atsem pendant la durée du service » ; « la cantine du bourg accueille les enfants des écoles Ikas Bide, Saint-Vincent, et ikastola, les lundis, mardis, jeudis et vendredis... à compter de 12 heures». 

IKER LAGRENADE (MEDIABASK)

ikastola briscous kexu

Communiqué de l'ikastola

Nous, parents de Beskoitzeko ikastola, nous sommes indignés et en colère face aux agissements et méthodes utilisées par la mairie de Briscous.

Refuser l’inscription d’une enfant de 3 ans à la cantine, au seul motif qu’elle est scolarisée à l’ikastola, c’est de la discrimination envers cet enfant et l’ikastola !

« Consentir », ensuite, à l’inscription de cet enfant de TROIS ans à la cantine sous conditions qu’elle mange 40 minutes après ses camarades de l’ikastola, SEULE, avec des enfants et des adultes des autres écoles qu’elles NE CONNAIT PAS… 

C’est d’une violence morale et psychologique inouïe pour cet enfant, sa famille et ses camarades. 

Mais NE NOUS Y TROMPONS PAS : dernière cette stratégie abjecte, c’est encore une fois Beskoitzeko ikastola qui est visée! Baina ORAIN ASKI ! Ez dugu deus barkatuko !!

Aujourd’hui si nous laissions faire, c’est cette 55ième enfant qui serait maltraitée, et demain, ce serait le 56, 57ième et tous les autres enfants de l’ikastola… c’est pour eux que, tous ensemble, nous nous battons.

En essayant de limiter le développement de l’ikastola par tous les moyens, la mairie veut nous tenir en laisse, comme sa caution folklorique de sa bienveillance envers l’euskara. Mais personne n’est dupe !

Nous euskaldun, euskalzale et citoyens du Pays Basque, nous n’acceptons pas cette volonté de nous restreindre, nous ne l’accepterons jamais et nous le dénoncerons…

Aussi, aujourd’hui, nous demandons à la mairie une politique non pas contre l’ikastola, mais une politique équitable et juste envers l’ikastola. 

Par conséquent, nous demandons l’inscription immédiate de cet enfant et des suivants à la cantine, avec leurs camarades de l’ikastola.

Enfin, nous aimerions directement nous adresser à chacun/chacune des conseillers municipaux : 

Aujourd’hui, nos enfants sont refusés à la cantine, en même temps qu'ils manquent aussi cruellement d’espace extérieur et de salles de classe.

Peut-être que pris dans le tourbillon du pouvoir ou tout simplement de l’effet de groupe, vous ne vous rendez sincèrement pas compte...

Mais, quand vous allez arriver à votre fin de mandats, quand vous allez regarder dans le rétroviseur, dans ce rôle de garant de l’intérêt général, du bien être pour tous et toutes...

Pensez à ce que vous souhaitez avoir réalisé pour l’avenir de Briscous… Vous avez encore la possibilité de continuer à écrire cette histoire que Briscous entretient avec l’euskara. Il ne tient qu’à vous...

En attendant, nous continuerons à défendre les droits de nos enfants et de l’ikastola !