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INAUGURATION DU NOUVEAU LYCEE

Soumis par admin le ven, 2017/20/10 - 15:45

Le 16 septembre 2017 avait lieu l'inauguration officielle des nouveaux locaux du lycée Bernat Etxepare: élèves d'aujourd'hui et d'hier, enseignant(e)s, parents, ami(e)s ainsi que de très nombreux responsables politiques avaient répondu à l'invitation et dès 10 h du matin se pressaient sous le vaste préau de l'établissement. 

Averses généreuses, flaques XXL, parapluies retournés par d'impétueuses rafales et chaussures détrempées... Tels sont quelques-uns des charmes du climat océanique qui se faisaient ressentir aux abords du quartier des Hauts de Sainte Croix. La fameuse "barre" d'immeubles de la ZUP semblait se rapetisser sous un ciel bas et lourd de menaces pluviométriques.

Pourtant à quelques mètres de là, dans l'enceinte du nouveau lycée Etxepare, mines réjouies, sourires et enthousiasme étaient de mise. Le public nombreux était arrivé tôt, dès 9h et attendait par grappes de pouvoir  participer à l'une des visites guidées effectuées par les enseignant(e)s. Salle de cours, centre de documentation, laboratoires, internat, gymnase, couloirs etc... étaient "inspectés" dans le calme. D'aucuns hochaient la tête en connaisseurs, d'autres laissaient échapper un sifflement admiratif... Effectivement "ça a de la gueule..!"  notamment aux yeux des parents ou ancien(ne)s élèves ayant connu au cours de leur scolarité à Seaska l'inconfort convivial du préfabriqué décati de quelques ikastola... (ce qui n'existe plus puisqu'aucune ikastola ne peut désormais se prévaloir d'être hébergée dans un algéco miteux ...)

Toutefois, les choix novateurs de l'architecte Jean Paul Alaman ne laissaient personne indifférent... "Tiens ! Les ouvriers n'ont pas eu le temps de peindre les murs !" s'amusaient certain(e)s à la vue des murs de bétons brut. Tandis qu'on leur répondait qu'aucun parent ou bénévole ne serait sollicité pour venir un samedi matin afin de finir la peinture et que les murs resteraient tels quels, d'autres s'enthousiasmaient... "trop beau !" ... ou philosophaient un verre de "sagarno" à la main et osaient un "tu vois, symboliquement c'est fort de laisser ainsi en évidence des murs "brut", "non finis", comme si le chantier de sauvetage de la langue basque était en cours et que rien n'était encore acquis...."

Le président - Patrick "Patox" Marianne - de l'association "Ikastolen Egoitzak" (qui regroupe les parents d'élèves bénévoles, professionnels du bâtiment, qui s'occupent des locaux des ikastola) qui a supervisé les dix mois de construction, était évidemment là, aussi, et il savourait le chemin parcouru. Oubliés les nombreuses réunions, les insomnies, les maux de tête : le lycée était le plus gros projet jamais mené par les bénévoles des ikastola. Sa livraison en temps et en heure pour que la rentrée puisse se dérouler convenablement était une réussite !

Mais la construction par le groupe Etxart, le gros oeuvre et le second oeuvre, n'ont pas étét les seuls enjeux de ces derniers mois... car une fois les bâtiments sortis de terre, il restait encore à les équiper ! C'est tout l'enjeu de la campagne "Sagartzea", la campagne des pommiers, qui s'est déroulée sur près d'une année: les donateurs/trices avavient l'opportunité d'acheter un pommier au profit du lycée. L'ancien président de l'association des parents d'élèves - Jeff Mateo - et Estelle Gogni la coordinatrice du projet pour la fédération Seaska, ont été les cheville ouvrières de cette campagne et tous deux pouvaient constater avec plaisir le "fruit" de leur travail... non pas des pommes mais bel et bien des tables et des chaises, ordinateurs, vidéoprojecteurs etc...

Le directeur de Seaska - Hur Gorostiaga - courait de l'un à l'autre des nombreux/ses invité(e)s afin de saluer les partenaires et les responsables politiques de tous bords. Il était certainement conscient que l'éreintant marathon commencé il y a plusieurs années avec l'obtention de la mise à disposition du terrain puis le montage financier de près de 9 millions d'euros touchait bientôt à sa fin.

Paxkal Indo le président de la fédération des ikastola Seaska avait lui-même veillé à l'installation de la sonorisation puis avait pris la parole pour conclure les discours officiels de M. Alain Rousset (président de la région de Nouvelle Aquitaine) et M. Jean René Etchegaray (président de la Communauté d'Agglomération Pays Basque et maire de Bayonne)

Nouveaux défis

Iban Thicoipe le tout nouveau directeur du lycée et Filipe Laskarai, le Conseiller Principal d'Education, savent bien qu'ils disposent désormais d'un outil fonctionnel pour mener à bien leur mission avec toute l'équipe pédagogique. A vrai dire, lorsque les élèves étaient à l'étroit dans les anciens locaux, les résultats obtenus par le lycée étaient déjà parmi les meilleurs de la région, le taux de réussite aux bacs L (Littérature et langues) ES (Economique et social) et S (Sciences) frisant à chaque fois les 100%.

L'ancienne directrice Helene Charriton qui avait impulsé la création d'une fillière technologique STMG ("Sciences et Technologies du Management et de la Gestion") à la rentrée 2016 était également là. Désormais le lycée accueillera aussi des Troisième Pro ainsi que des candidats aux bacs professionnels "Commerce" et "Service de proximité à la vie locale"

L'infatigable professeur d'EPS Xan Mari Ithurbide, qui chaque semaine ne compte pas ses heures pour encadrer les sessions UNSS en dehors des cours, avait des étoiles dans les yeux: le gymnase flambant neuf est en effet superbe et sa modularité lui permetra de varier les activités sportives.

Les discours officiels une fois terminés, les 300 personnes présentes ont pu applaudir l'émouvante danse offerte par les éléves et certains de leur enseignant(e)s.

L'apéritif convivial servi par les parents d'élèves a rechauffé tout le monde avant que l'on ne se précipite dans le nouveau réfectoire pour savourer un repas préparé sur place par Bertakoa. Depuis la rentrée cette nouvelle entité concocte les repas d'une douzaine d'ikastola pour un millier d'élèves.

En repartant de l'établissement, tou(te)s savaient que Seaska disposait désormais d'un outil moderne à même de relever le défi de la survie de la langue basque. 

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