Des milliers de milesker aux familles, enseignant.e.s et salarié.e.s venu.e.s à Bayonne samedi dernier. Pendant les vacances scolaires, à la même heure qu’un important match de rugby, sous une pluie battante au départ de chez soi, les efforts des familles ont été récompensés par un beau soleil. Petit.e.s et grand.e.s, nous étions toutes et tous là, vous méritez vraiment de vifs applaudissements !
Au-delà de la problématique des examens, il était important pour nous de faire connaître l'état d’urgence des associations œuvrant pour la langue basque, et il nous semble que nous avons atteint cet objectif. Maintenant, nous allons utiliser l'impulsion donnée par la manifestation pour mobiliser les institutions locales.
Samedi, les citoyens se sont exprimés, maintenant c'est aux institutions de prendre la parole et de répondre à la soif de la langue basque de la société. Nous devons obtenir l'éclosion d'une nouvelle ère pour la langue basque, et nous y parviendrons.
La lutte pour la langue basque n'a pas de répit, ainsi avant Herri Urrats le 14 mai, nous avons déjà d'autres préoccupations. Le ministère de l’Éducation Nationale à Paris nous a accordé 5 postes pour la rentrée prochaine, alors que nous en demandions 15. Lors des échanges la semaine dernière avec le Rectorat, nous avons eu une fin de non-recevoir... Mais nous ne considérons pas la négociation comme close et il sera indispensable d'obtenir plus de postes.
Dans le secondaire, la dotation pour l'ouverture du nouveau collège de Senpere est assurée et c'est une bonne chose, mais au même moment, nous aurons des classes de plus de 30 élèves dans certains collèges comme le collège Manex Erdozaintzi Etxart et le collège Robles Arangiz de Bayonne. Ce n'est pas acceptable et cela ne respecte pas le cadre de nos accords.
Nous demandons à l'OPLB d'organiser immédiatement une réunion pour d’une part obtenir les postes pour la rentrée prochaine et d’autre part pour entamer la négociation de la Convention qui assurera le développement des ikastola. En effet, notre convention avec le ministère de l’Éducation Nationale et l'OPLB a expiré l'année dernière et nous n'avons pour l'instant aucune nouvelle pour le renouvellement de cette convention triennale.
Une nouvelle étape sur la route entamée samedi dernier sera franchie à Senpere le 14 mai. D'une part, nous allons récolter des fonds pour le financement du collège de Senpere. D'autre part, nous revendiquerons l’Euskara et les ikastola.
Malgré les belles intentions, l’ikastola est le seul outil dont nous disposons aujourd'hui pour assurer la survie et la pratique de la langue basque. En maternelle, nous scolarisons près de 15 % des élèves dans les ikastola. C’est lorsque nous scolariserons en immersion 30 % d’élèves de la maternelle au bac, que nous pourrons prendre un certain répit. Et pour y parvenir, nous devons obtenir les postes nécessaires et le financement nécessaire.
Dans l’attente de nous revoir le 14 mai à Senpere, milesker berriz ere.
Au nom du Conseil Exécutif de Seaska, Peio JORAJURIA, président
