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CONFERENCE DE PRESSE DE RENTREE

Soumis par admin le lun, 2020/07/09 - 17:51

LA RENTREE DE SEASKA - Peio Jorajuria

Je voudrais tout d’abord souligner que malgré les conditions particulières, les élèves, les parents, les enseignants et les salariés ont entamé cette nouvelle rentrée de bon coeur et avec une grande motivation. 4021 élèves sont scolarisés dans les 37 ikastola et dans les prochains jours les élèves de 2 ans feront à leur tour la rentrée (voir chiffre plus bas).

Mais nous ne pouvons ignorer que c’est une année particulière. Nous avons beaucoup appris avec le confinement. Nous avons souligné à plusieurs reprises que les enseignants et salariés ont beaucoup travaillé. Les parents aussi, on pris un rôle d’enseignants à la maison et ont dû s’adapter aux nouvelles technologies. Les bureaux des ikastola ont également fait un énorme travail afin de redémarrer en mai et pour assurer à nouveau cette nouvelle rentrée dans les meilleures conditions possibles.

 

Organisation, responsabilité et travail en équipe d’un côté, et improvisation, irresponsabilité et imposition de la part du ministère de l’Education Nationale.

Comment se fait-il que nous avons été confinés durant deux mois alors que le virus ne circulait pas ici et que cet été une fois que les touristes nous aient laissé le Covid il faille ouvrir les écoles comme si de rien n’était ? Comment se fait-il qu’en mai alors que le virus n’était pas présent en Iparralde il fallait faire des petits groupes d’élèves et maintenant que le virus circule, il faille organiser des classes normales en grand groupes ?

La position de l’Education Nationale est inadmissible. C’est de l’improvisation pure et simple. Les élèves ont été envoyés en classes avec pour unique mesure sanitaire le port du masque, en grands groupes, l’impossibilité de respecter la distanciation nécessaire et avec le risque de brasser les groupes.

Pour l’instant les chiffres de la pandémie sont faibles en Pays Basque nord, mais les choses pourraient évoluer très rapidement. Les chiffres du Pays Basque ne sont pas bons. La pandémie est là et nous devons avoir des mesures sanitaires. Mais le gouvernement ne tient pas cas du Pays Basque. Il ne veut pas voir ce qui est entrain de se passer en Gipuzkoa et en Navarre. Dans le temps il nous avait été dit que le nuage radioactif de Tchernobyl ne passerait pas les frontières, maintenant on insinue que la douane arrêtera le virus.

En Iparralde si la contamination augmente, si le virus dépasse les frontières ou si les clusters dans les écoles ne sont pas détectés assez tôt, nous devrons modifier l’organisation des ikastola et nous ne sommes pas prêts pour cela.

Nous n’avons pas de moyens pour travailler en petits groupes, pour dédoubler les classes. En Navarre 750 postes supplémentaires sont dédiés pour cela. En Gipuzkoa, Araba eta Bizkaia 1000 nouveaux enseignants vont être contractualisés et en France 0. Nous savons tous que pour garantir les distances et la non-confusion entre les groupes, nous aurons besoin de groupes plus petits que ceux que nous avons actuellement, avec plus de personnel. Mais l'Education Nationale n'a pas prévu cela. Si l'évolution de la pandémie nous y amène, la seule solution que nous aurons sera de renvoyer les élèves à la maison. Nous devront les accueillir chacun son tour et par petits groupes et comme au mois de mai les enseignants auront un double travail entre le présentiel et le télétravail à devoir se dédoubler. Il faut souligner également que nous n’avons pas perçu le moindre euro pour acheter des ordinateurs. Ils nous ont aussi promis que le CNED et autres organismes prépareront des supports par Internet mais nous savons très bien qu’aucun ne sera en langue basque. Ils ne seront utiles ni pour nos élèves ni pour nos enseignants.

A Seaska nous étudions ces possibilités et si nous devions nous retrouver dans la situation de mai nous serions mieux préparés. Mais dans ce cas à cause de l’irresponsabilité de l’Education Nationale et par manque de moyens nous ne pourrons pas assurer nos missions convenablement.

4021 élèves

Après avoir connu une croissance importante ces dernières années, les effectifs sont stables pour cette rentrée. Nous avions 4001 élèves en septembre 2019 et ils sont 4021 à cette rentrée.

Compte tenu qu’il y aura 600 élèves de moins dans les écoles publiques du département, ce n’est pas un mauvais chiffre pour nous, sachant qu’il y a de moins en moins de naissances. Pourtant le nombre d’habitant augmente.

S’il y a moins de naissances et qu’il y a de plus en plus d’habitants cela veut dire qu’il y a de plus en plus de personnes extérieures qui viennent habiter içi. Et nous savons aussi que la pluspart des personnes venant de l’extérieur n’ont aucune accroche avec la langue basque. C’est justement pour cela qu’il est aussi important que toutes les écoles puissent offrir la possibilité d’apprendre le basque et optent pour le système immersif. Comme nous l’avons dit lors de la conférence de presse précédente, nous nous battrons pour que l’école publique de Saint Pierre d’Irube puisse ouvrir une classe immersive.

Comme dit plus haut, Seaska maintient ses effectifs. Mais la situation est préoccupante.

 

La barre des 1000 collégien(ne)s est franchie - Iurgi ARRIZABALAGA (président du collège P. Larzabal)

Dans le secondaire nous avons également commencé cette nouvelle année scolaire avec enthousiasme. Nous scolarisons 329 élèves au collège Piarres Larzabal, soit 8 élèves de plus que la rentrée dernière. Ces dernières années nous avions alerté sur l’évolution des collégiens et à présent nous avons dépassé la barre symbolique des 1000 élèves dans les collèges de Seaska, avec 1048 élèves.

Le collège Estitxu Robles Arangiz de Bayonne a été créé en 2017 pour désengorger les collèges Xalbador de Cambo et Piarres Larzabal de Ciboure. Mais les chiffres augmentent dans ces trois collèges : à Bayonne 169 élèves (+27), à Kanbo 309 élèves (+31). Même chose au collège Manex Erdozaintzi Etxart de Larceveau avec 243 élèves (+14). Xalbador se remplit à nouveau et compte tenu que Piarres Larzabal est saturé (avec un espace extérieur restreint), il est clair que nous avons besoin d’un 5ème collège le plus rapidement possible.

Seaska souhaiterait ouvrir un collège du côté de Saint-Pée/Ascain, ou à Hasparren. On espère que l’on pourra concrétiser ce projet dès cette année.

Enfin au lycée il y a, également, toujours plus d’élèves : + 20 élèves de plus que l’année dernière (394).

 

La rentrée d’Integrazio Batzordea  - Peio Jorajuria

Comme vous le savez Seaska porte une attention particulière à la scolarisation des enfants aux besoins d’inclusion. Ce sont plus de 130 enfants qui bénéficient du dispositif d’inclusion. Parmi eux 59 enfants ont besoin d’un accompagnement d’AESH. Mais en cette rentrée, il nous manque encore 7 AESH. Ce n’est pas facile de trouver les candidats, mais même lorsque des candidats se présentent, les conditions proposées aux AESH par l’Education Nationale sont inadmissibles (750€), et ne rendent pas attractifs ces postes qui ne sont pas toujours faciles. Cela fait des années que le Gouvernement parle de professionnalisation des aidants, mais encore une fois nous ne pouvons que constater que rien est fait, et qu’il n’est pas possible de remédier à des situations difficiles d’élèves par des travailleurs précaires.

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